Post by "René GroumalPost by sts99Post by Korben DallasEn 2100, 40 % de l’humanité sera africaine
Il va falloir bien cacher les albinos.
Salut.
Il ny a qu'une seule espèce : l'espèce humaine qui se décline en de
multiples phénotypes que les racistes appellent races.
Les anglo-saxons font moins de chichi, les races existent chez eux comme
chez les asiatiques.
Comme d'ailleurs dans la plupart des pays d'Amérique latine qui abritent
beaucoup de peuplades indigènes.
Et leurs statistiques démographiques en tiennent compte.
En fait, il est idiot de vouloir nier l'existence des races à des fins
d'antiracisme. Ce serait faire d'un axiome faux la base d'une
démonstration. Pas rigoureuse, donc.
UNE ARGUMENTATION EFFICACE CONTRE LE RACISME
Schéma d'une démonstration
Question : Existe-t-il plusieurs « races » humaines ? Quelle est la
pertinence du concept et quelle peut être aujourd’hui l’argumentation
efficace contre le racisme ?
PATRICK TORT : Il y a une seule espèce humaine, et cette espèce, comme
quasiment toutes les espèces biologiques, comprend des variétés. Dans
la tradition naturaliste, « race » est un synonyme de « variété ».
Aucun naturaliste sérieux n’ira prétendre qu’il n’y a pas de variétés
(de « races ») dans l’espèce humaine.
On ne saurait comprendre en
vertu de quel privilège contraire à la loi de diversification l’espèce
humaine, répandue sur toute la surface de la Terre, serait à peu près
la seule à n’en pas comporter. Or, depuis une vingtaine d’années, une
mode, fortement soutenue par une opinion humaniste-progressiste en
quête de certitudes faciles et repérables, a imposé l’idée que les
races, en dépit de l’évidence visible, n’existeraient pas, eu égard à
des déterminants cachés révélés par la génétique biochimique ou
l’analyse des échantillons sanguins.
Et qu’en conséquence le racisme serait une sottise réfutée par la
biologie. Cette idée, puissamment vulgarisée, a constitué le fonds de
commerce de généreux antiracistes (Jacquard, Langaney, etc.) dont la
culture épistémologique n’était sans doute pas à la hauteur de
l’excellence affichée de leurs intentions. On a ainsi fondé toute
l’argumentation antiraciste sur l’affirmation qu’il est absurde d’être
raciste puisque les races n’existent pas.
Insistons là-dessus : dans
ce type d’argumentation, le racisme n’est pas scandaleux (ou s’il
l’est, il l’est en plus et par ailleurs, mais on ne dit pas
pourquoi) : il est bête. La conséquence logique de cette argumentation
est qu’elle se retourne immédiatement contre la cause qu’elle prétend
servir : si les races existent, alors on peut être raciste sans être
forcément un sot.
Or il n’y a vraiment aucune raison valide pour en
démentir l’existence (même si le mélange a fait son œuvre depuis des
temps immémoriaux), et le choix artificiel de micro-critères
hémotypologiques ou génétiques n’est qu’un artifice classificatoire
qui ne saurait effacer la réalité des différences morpho-anatomiques,
voire physiologiques héritables (il y en a, telle la présence ou
l’absence de lactase intestinale suivant les populations humaines)
entre les variétés qui composent la mosaïque de l’espèce.
Ceux qui ont
défendu comme une réfutation scientifique sophistiquée et d’avantgarde
cette version de l’antiracisme fondée sur un déni parfaitement suspect
en tant que tel, ont non seulement engagé l’opinion publique
progressiste sur une voie désastreuse (celle d’une « idéologie
progressiste dominante » dont il faudra creuser le concept), mais
permis tous les succès à venir de la propagande lepéniste, qui n’a
plus qu’à affirmer la réalité biologique des races (qui est un fait «
visible ») pour autoriser le racisme.
C’est effectivement ce qu’elle a
tenté dans une période récente, ainsi que tout portait à le prévoir.
En outre, l’argumentation développée par les tenants du réductionnisme
biochimique oublie que le racisme s’adresse à des individus – c’est-à-
dire à des organismes complets, à des phénotypes (biologiques et
culturels) –, et non à des caractères relevant de niveaux
d’intégration inférieurs (et du reste « invisibles »).
J’ai appris de
Darwin (qui était, contrairement à ce que prétend une ignorance
jacassante, vigoureusement opposé au racisme quelle peut être
l’argumentation juste et efficace – car une argumentation fausse ne
peut être efficace que momentanément, au risque d’apparaître ensuite
comme une tromperie – contre cette « pragmatique des pulsions » (autre
concept à creuser) en quoi consiste le discours-action du racisme.
Dans l’anthropologie de Darwin, la sélection naturelle sélectionne les
instincts sociaux, qui engendrent au sein de l’humanité
l’épanouissement des sentiments moraux, et en particulier celui d’une
« sympathie » altruiste et solidaire dont l’effet est la
reconnaissance indéfiniment extensible de l’autre comme semblable. Ce
mouvement, corrélé à celui du développement de la rationalité et de
l’organisation de la vie sociale, caractérise le progrès de la
civilisation.
Un « civilisé » qui traiterait un homme d’une autre race
comme un animal domestique ou comme un inférieur ne régresserait donc
vers la barbarie. Il y a là de quoi faire réfléchir l’extrême-droite,
si elle en est encore capable. Et de quoi convaincre les antiracistes
de laboratoire qu’au lieu de nier l’existence des races, il eut été
pour eux plus honorable, moins dangereux et plus utile de les
reconnaître et de les aimer.
Patrick Tort
Directeur du Dictionnaire du darwinisme et de l’évolution,
Paris, PUF, 1996
Lauréat de l’Académie des Sciences
https://www.yumpu.com/fr/document/read/25737268/une-argumentation-efficace-contre-le-racisme-quasimodo
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http://archives.polemia.com/article.php?id=1811